Le projet consiste à la transformation complète et à l’extension d’un édifice commercial sur l’artère Beaubien. Sa composition transcrit la superposition des usages commerciaux tout en réinterprétant le socle originel, duquel surgit un nouvel étage. Celui-ci se caractérise par une toiture monolithique assise sur un bandeau longitudinal ponctué de fenêtres noires.

L’idée conceptuelle du projet fut d’offrir un cadrage panoramique vers les arbres du Parc Molson. Une série de brises-soleil installée sur le toit s’inspire des anciens appareils photo à soufflet. Formant un nouveau couronnement à l’édifice, cette structure noire aligne le projet à la continuité d’échelle de ses voisins tout en réinterprétant de façon contemporaine l’architecture des pergolas. Aussi, une série de fenêtres conjuguée à l’insertion de reliefs dans l’appareillage de briques accentuent la perception de profondeur de l’édifice.

Au troisième l’étage, les bureaux profitent de la typologie longitudinale pour s’organiser en une succession de plans. En avant, la salle de conférence bénéficie d’une continuité visuelle sur la terrasse. Au coeur de l’édifice, la réception et les espaces de circulation sont éclairés naturellement par des puits de lumière. Aussi, plusieurs lampes d’origine évoquent le souvenir de l’ancien édifice et contrastent avec les lignes minimalistes des nouvelles suspensions.

Plaqués de chêne blanc, les rangements des bureaux transpercent les cloisons vitrées, dévoilant ainsi la perception d’une trame régulière depuis le couloir.

Enfin, l’ajout de couleurs vives rehausse les tonalités monochromes de l’ensemble. Le bloc bleu renferme les services, tandis que le rouge vif irradie l’escalier d’issue.